Église Protestante Française De Londres

Ce mois ci à Soho....

En ce dernier dimanche d’août, nous célébrons deux anniversaires.
Le 26 août 1944, il y a 74 ans jour pour jour, le commandant Jacques-Henri Schloesing, chef d’un groupe d’escadrilles des Forces françaises libres et membre du Comité protestant français à Londres, perdait la vie dans un combat aérien. C’était la seconde fois que son avion était abattu. La première fois, il avait réussi à s’extraire du cockpit en feu et, gravement brulé aux mains et au visage, était rentré à L...ondres via l’Espagne pour reprendre du service. Jacques-Henri Schloesing est l’un des 14 morts militaires de notre église pendant la Seconde Guerre mondiale. Leur nom est affiché au fond du temple : Aviateur Aubry de Tahiti Lieutenant Édouard Barzilaï Capitaine Christian Boissonnas, parachutiste Sergent FFI Jean-Claude Christol Sergent Maurice Coutenceau de l’Ile Maurice Matelot Palan Déméné de Nouvelle-Calédonie Capitaine Lucien Fatoux Maquisard Fragu Aviateur Ernest Gournac de Tahiti Aviateur Kainuku de Tahiti Aviateur Francis Little Commandant Jacques-Henri Schloesing Sous-lieutenant Albert Vernier Aspirant Chartes Witt de Nouvelle-Calédonie
Le second anniversaire n’a pas de lien direct avec notre église. Il est célébré par tous les protestants et bien au-delà. Le 28 août 1963, il y a 55 ans presque jour pour jour, Martin Luther King prononçait son discours « I have a dream » devant les manifestants réunis à Washington. La rhétorique du pasteur afro-américain a fait de ce discours un classique. L’espoir de faire tomber les barrières et les préjugés continue d’animer les efforts actuels. Et surtout, la persuasion non-violente qui cherche à toucher les cœurs et convaincre les esprits reste un modèle pour remédier aux injustices.
Le souvenir de ceux qui nous ont précédé ne doit ni nous rendre idolâtres et complaisants, ni nous faire penser que notre action à nous est insignifiante en comparaison. Et il ne doit surtout pas nous encourager à aborder tous les problèmes du monde comme une lutte colossale et excitante entre les « bons » et les « méchants ». Ces exemples devraient plutôt nous encourager à faire ce que nous pouvons pour le monde aujourd’hui, à répondre aux défis du moment modestement et courageusement. https://www.americanrhetoric.com/speeches /mlkihaveadream.htm
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Pierre Lacoste a prêché sur les béatitudes ce matin (Mt 5 :3-12). L’adjectif grec « heureux » traduit un mot araméen qui signifie aussi « en marche » et « vivant ». Le bonheur, c’est donc être en marche, vivant, animé du souffle de Dieu. La joie n’est pas la négation du malheur, elle est un compagnon de route dans les épreuves de la vie.
« Nous valons ce que valent nos joies. » (Thomas d'Aquin)
« Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pie...rre. » (Proverbe chinois)
« Être capable de trouver sa joie dans la joie de l'autre, voilà le secret du bonheur. » (Georges Bernanos)
« Ce n'est pas d'être heureux que je souhaite maintenant, mais seulement d'être conscient. On se croit retranché du monde, mais il suffit qu'un olivier se dresse dans la poussière dorée, il suffit de quelques plages éblouissantes sous le soleil du matin, pour qu'on sente en soi fondre cette résistance. Ainsi de moi. Je prends conscience des possibilités dont je suis responsable. Chaque minute de vie porte en elle sa valeur de miracle et son visage d'éternelle jeunesse. » (Albert Camus)
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Mercredi, le Consistoire a entamé sa séance en méditant sur l’éditorial "Un Dieu sans barbe" écrit par le regretté Raphaël Picon pour le mensuel Evangile & Liberté :
"Un Dieu sans mythologie, un Dieu crédible et qui est, oui, osons le mot : acceptable à l’entendement. Protestants, c’est-à-dire héritiers de cette Réforme qui commit ce geste révolutionnaire de traduire la Bible dans la langue de tout le monde, nous nous devons de libérer la foi de ce qui la rend obscure, repous...sante ou inaccessible, et de libérer Dieu de ce qui nous le rend étranger, absurde ou impossible. [...]
Ce Dieu de nos constructions mythologiques, n’est-il pas toujours celui de nos fantasmes infantiles de toute puissance, une sorte de père Noël religieux ?
Un Dieu sans barbe, rasé de tous ses oripeaux mythologiques (et masculins !) : voilà celui que nous désirons et vers lequel il nous faut sans cesse revenir pour retrouver le Dieu… de l’Évangile.
Un Dieu source de vie, d’amour et de sagesse, un Dieu que nous connaissons en Christ, c’est-à-dire incarné à travers ce qui devient Évangile, Bonne nouvelle pour nos vies et pour le monde : un combat, un appel, une force créatrice qui nous conduit au meilleur de nous-mêmes."
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La chorale Les Petits chanteurs de Strasbourg est venue au culte ce matin. Ils nous ont montré par l’exemple comment chanter les cantiques et ont interprété plusieurs morceaux de leur répertoire. L’acoustique du temple a rendu justice à l’excellence de cette chorale. Nous les remercions vivement et leur souhaitons un excellent séjour en Angleterre. https://petits-chanteurs-strasbourg.com/< br>

Ce dimanche après le culte a eu lieu un repas communautaire au cours duquel Thibault Lavergne, ancien président de notre consistoire, nous a fait découvrir Djibouti et son Église protestante française.
Vu son ancienneté, notre Église a joué le rôle de « maison-mère » des églises francophones en Grande-Bretagne et même au-delà. Aujourd’hui encore, nous continuons à faire ce que nous pouvons pour d’autres églises réformées francophones dans le monde. Depuis 2008 l’Église protes...tante française de Djibouti a notamment reçu un soutien matériel (fond de solidarité de l’Église et fond pour l’éducation du Trust de bienfaisance huguenot) ainsi qu’une aide institutionnelle par l’intermédiaire de la Communauté des Églises protestantes francophones dans le monde (CEEEFE), dont Thibault est le vice-président et dont font partie l’Église de Djibouti et la nôtre. La CEEEFE est d’ailleurs propriétaire du site du temple à Djibouti.
L’Église a été fondée il y a une cinquantaine d’années pour servir les militaires français stationnés dans ce pays éminemment stratégique depuis l’ouverture du canal de Suez (1869). Dans ce pays à 97% musulman, elle dessert la communauté protestante au-delà des frontières linguistiques. Par exemple, les marins allemands participant à l’opération internationale anti-piraterie, qui a son siège à Djibouti, la fréquentent également. Comme dans de nombreux pays en développement, et comme c’était le cas en Europe avant la spécialisation institutionnelle accrue du dernier siècle, l’Église joue aussi un important rôle éducatif par le biais du centre de formation qui y est rattaché.
Thibault a partagé sa passion pour Djibouti en faisant un vaste tour d’horizon qui est allé de Rimbaud et Gary aux investissements chinois dans l’industrie du sel en passant par les perspectives d’avenir et les risques pour ce pays stable mais dans lequel la corruption, le sectarisme ethnique, l’excision et le kat restent de gros problèmes. Nous mentionnons quelques points supplémentaires évoqués par Thibaut en légende des photographies.
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Retrouvez notre Église dans ce programme de la BBC sur les réfugiés huguenots. Dépêchez-vous: la vidéo est disponible pendant 28 jours seulement, dit la BBC. https://www.bbc.co.uk/programmes/b0b1bhhd

Merci Cindy pour la préparation du dîner ; belles discussions sur les promesses et dangers des avancées scientifiques des prochaines décennies !

Vendredi soir, dîner jeunes actifs, discussion autour des enjeux, défis et promesses de la génétique !

Le culte a lieu à 11h tous les dimanches de l'année sans exception. Les prochaines dates à retenir: ->16 septembre : culte de reprise de l'école biblique suivi d'un repas communautaire ->20 septembre : conférence sur la liberté par Mathieu Laine et James Woody. Billets disponibles pour £5 par adulte sur https://www.eventbrite.co.uk/e/mathieu-la ine-james-woody-le…. James présidera aussi le culte le 23 septembre. ->22 septembre : dans le cadre d'Open House, journée portes ouvertes dans le temple - les bénévoles disposés à accueillir les visiteurs sont les bienvenus (https://openhouselondon.org.uk/). ->7 janvier 2019 : début des travaux de rénovation et de mise aux normes du sous-sol (sous réserve de l’obtention des financements)

Lettre d’information mensuelle - le mot de votre pasteur :
Ce début de printemps 2018 restera sans doute longtemps marqué par un homme dont l’acte remarquable et exceptionnel s’inscrit à l’opposé de la volonté terroriste d’abimer notre humanité — et au passage l’image de son dieu et de sa foi.
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » Jean 15 :13
... Cette parole très émouvante de Jésus dans l’évangile de Jean a été citée en clôture du culte de reconnaissance pour les 125 ans du premier service dans notre église de Soho.
C’était pour encourager chacun à garder dans son cœur et ses prières la famille et les proches de l’admirable Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, ce gendarme qui a volontairement pris la place d’une femme lors de la dramatique prise d’otage à Trèbes.
Certains pourront peut-être trouver cette affirmation de Jésus un peu extrême et hors de notre portée. Mais s’agit-il vraiment dans le texte de « donner sa vie » ?
Le texte original porte seulement : « exposer sa vie » (gr. thè, de tithèmi, poser). D’exposer sa vie à donner sa vie, il y a une différence. Par exemple, si quelqu’un venait à tomber à l’eau et risquer de se noyer, une preuve d’intérêt ou d’amour pour lui serait de plonger pour le secourir, au péril de sa vie. Mais pas forcément de se noyer soi-même. Les autres ont-ils toujours besoin de notre propre sacrifice ? Ils peuvent aussi avoir besoin de nous avoir en vie, à leurs côtés, pour continuer à les aider.
Un peu comme pour le bon berger de la parabole johannique qui en grec ne « donne » pas sa vie pour ces brebis tels que nos textes le traduisent, mais qui « expose » sa vie, qui la met en danger pour défendre ses brebis face aux menaces de l’extérieur. Contrairement au mercenaire qui s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Il serait absurde de comprendre que le Berger « échange » sa vie pour ses bêtes car il laisserait alors les brebis sans aide. On comprend bien qu’il expose sa vie ou la met en jeu, pour les protéger.
Alors peut-être, hors du contexte où elle figure, et qui est l’acheminement de Jésus vers sa Passion, cette phrase pourrait-elle nous dire que nous devons, non pas mourir effectivement, mais dans nos vies renoncer à notre petit ego, à notre petit moi, pour nous ouvrir à plus grand que nous-mêmes, à d’autres scénarios qui dépassent nos seules prévisions, nos mesquins et petits calculs. En somme, mourir à nous-mêmes, pour renaitre, naitre en nous à plus grand que nous-mêmes.
Voilà peut-être là une manière inspirante de penser à l’acte de bravoure absolue du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, en ce temps de Pâques, de méditer sur Jésus davantage comme un homme qui a osé risquer sa vie pour son message et l’Évangile que comme un homme venu l’offrir en sacrifice pour notre salut.
Fraternellement,
Stéphane Desmarais
http://www.egliseprotestantelondres.org.u k/lettre-dinforma…/
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Dans une vidéo Campus Protestant, le pasteur James Woody nous dit que l'exécution de Jésus n'est pas indispensable au christianisme. Contrairement à l’interprétation un peu perverse que fait Anselme au Moyen-Âge, Jésus n'est pas sacrifié en paiement des péchés de l'humanité. Les textes bibliques nous amènent à sortir de la logique "donnant-donnant". Plutôt qu'un plan de Dieu, la croix est un exemple d'échec de Dieu, mais un échec qui n'est pas le mot de la fin. Les récits de la condamnation de Jésus nous mettent en garde contre certaines réalités humaines tandis que les récits de la résurrection nous réconfortent à travers tous les évènements qui nous "crucifient". https://www.youtube.com/watch?v=0jdoYoOh4 U0

Culte du 25 mars 2018 pour célébrer les 125 ans du premier service dans le temple de Soho Square, le 25 mars 1893.

Vous pouvez nous suivre sur twitter @egliseSoho

Interview dans Le Petit Journal à l'occasion des 125 ans du temple que nous célébrons ce dimanche 25 mars à 11h. https://london.frenchmorning.com/…/125e me-anniversaire-egl…/

De nos jours encore, chaque membre du Consistoire nouvellement élu reçoit une copie de la Discipline de 1641, de son nom complet la « Police et discipline ecclésiastique observée ès églises de la langue française recueillies en ce Royaume d’Angleterre sous la protection de notre souverain Sir Charles (que Dieu conserve en toute heureuse prospérité) selon qu’elle a été revue par le synode desdites églises l’an 1641 ».
Comme le précise son titre, la Discipline de 1641 est adop...
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